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Le Maître intérieur

Présentation

Longtemps l’école a fonctionné comme une machine à normaliser. Les programmes, les manuels, les évaluations, les notes, les Écoles normales, les classements étaient quelques-uns des outils de cette normalisation.

Nous voulons aujourd’hui prendre davantage de liberté à l’égard des normes pour mieux nous centrer sur les personnes. Cela revient entre autres, comme y invite le pape François, à faire le pari que nos écoles sont meilleures quand elles osent entendre et autoriser la parole et l’initiative de chacun, plutôt que de les étouffer sous des discours préétablis et des injonctions descendantes.

La revue le Maître intérieur a vocation à accueillir, dans cet esprit, non pas des déclarations institutionnelles, mais une grande pluralité de réflexions et de propositions issues de l’Enseignement catholique et de ses partenaires, soumises au libre jugement des lecteurs.

Le titre de cette revue, tout en rendant hommage à saint Augustin et à Gaston Bachelard, témoigne d’une conviction essentielle : c’est à l’intérieur de chacun d’entre nous que se joue l’essentiel. Nous enseignons, nous apprenons, nous dirigeons les établissements scolaires en fonction de nos croyances, de nos représentations, de nos façons d’être et de voir. Nous éduquons les élèves avec ce que nous sommes plus qu’avec des techniques, des organisations et des structures pédagogiques. Le Maître intérieur voudrait permettre aux acteurs des établissements catholiques de dire et d’approfondir ce qui les habite et qui les meut.

Le Maître intérieur ultime qu’il s’agit d’entendre, c’est l’Esprit que nous avons reçu. L’Évangile nous apprend qu’il ne se donne que dans la rencontre. Puisse cette revue être un espace, parmi d’autres, de rencontre pour ceux qui la bâtissent comme pour ceux qui la lisent.

Le Maître intérieur, la revue

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Aimer et être aimé à Notre-Dame de l’Ouÿe

« Extrait de la conférence donnée par le Père Maurice Zundel à l’occasion d’une retraite à Gazir au Liban en 1959 : "Le Père Mac Nabb dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler, avait coutume chaque dimanche dans un parc de Londres, d’exposer les vérités de la foi les rendant ainsi accessibles à tout venant. Un dimanche un homme se mit à faire du chahut de manière à couvrir sa voix et empêcher le Père d’atteindre ses auditeurs. La situation est devenue difficile car elle se répétait chaque dimanche et le Père Mac Nabb, qui naturellement était ennemi de toute violence, ne voulait pas que l’on réduisit par la force son « obstructeur » au silence." [...] »

Aimer et être aimé à l’école à la suite de Platon et de saint Augustin

« Le mot amour recouvre plusieurs sens. L’amour se vit différemment selon l’objet : eros est l’amour charnel, philia est l’amitié, agapé est la charité. Eros est un désir ardent d’être uni à une personne déterminée, philia se caractérise par une estime mutuelle. Agapé est l’amour gratuit pour l’autre en tant que personne. Comment l’affection peut-elle régner à l’école alors que l’apprentissage y est contraint ? Comment peut-on aimer quand aucun ne choisit ni rien ni personne ? Et pourtant, on pourrait penser que les élèves pourraient prendre du plaisir à la réflexion et l’apprentissage, que les professeurs transmettraient avec joie leur savoir, que l’école permettrait une construction des relations. [...] »