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Aimer et être aimé à l'école , Sylvie JOPECK

L’éducation artistique et culturelle ou les conditions de la rencontre

AUTEURE


Sylvie JOPECK

NUMÉRO


2023

Description d’un projet de lecture créative

« Il y a seulement de la malchance à n’être pas aimé ; il y a du malheur à ne point aimer », Albert Camus extrait de L’été

Aimer et être aimé à l’école, telle est la question de cette nouvelle revue de pédagogie de l’Enseignement catholique. Or, cette question ne relève pas a priori du champ pédagogique, car elle exclut d’emblée la méthodologie et l’évaluation attendues de la part de l’enseignant. Aimer et être aimé sont tous deux difficilement évaluables. Comment mesurer cet amour à l’école ou de l’école ?

Le professionnalisme est bien assuré par l’évaluation qui garantit l’efficacité et la légitimité de l’acte pédagogique, qui ne peut se faire sans regard évaluateur.

Que signifie alors cette question de « Aimer et être aimé à l’école » ? D’autre chose ? Un déplacement ou décentrement de l’acte pédagogique ? Cependant, l’expérience amoureuse n’est pas étrangère à l’école. D’où procède -t-elle ? Comment faire se rencontrer amour et pédagogie ?

La réponse se trouve dans les conditions de la rencontre. Faire se rencontrer l’amour et la pédagogie, provoquer une rencontre entre dispositifs pédagogiques et réceptions sensibles semble être à la fois une question de méthode, de dispositifs tel que l’EAC (Education Artistique et Culturelle) le permet, et une question de complémentarité des compétences. Je vais tenter de répondre à cette question en présentant un projet d’éducation artistique et culturelle. Mais qu’est-ce qu’une rencontre ? Que faut-il pour qu’il y ait une rencontre ? Une égalité des partenaires ? Un terrain commun ? Un projet ? Un hasard ? Une volonté ? Une méthode ? Une négociation ? Une tierce personne ? Une intuition ? Autant de questions qui prouvent qu’une rencontre nécessite un territoire et une médiation.

C’est pourquoi pour tenter de répondre à cette question, j’ai choisi comme territoire de rencontre, l’éducation artistique et culturelle et comme modalité de rencontre, la sérendipité.

L’éducation artistique et culturelle est une pratique individuelle et collective, au carrefour de la pédagogie, de la culture et de l’art, permettant à des élèves d’aller à la rencontre de disciplines et d’artistes hors du champ scolaire. Le thème du labyrinthe permettra sa mise en œuvre.

La sérendipité consacre l’incertitude comme facteur déterminant de l’action humaine.

Ils sont donc deux éléments essentiels pour que cette rencontre entre culture artistique et pratique philosophique opère. Car ces deux éléments, qui soulèvent les questions humaines fondamentales, à savoir le sens et la connaissance de l’homme, m’ont semblé le meilleur outil pour répondre à la question posée.

Les conditions d’une rencontre et le thème du labyrinthe

Pour qu’une rencontre entre l’école et pratique artistique ait lieu, il importe de définir le cadre de la rencontre. Pourquoi proposer un projet sur la question du labyrinthe ?

Nous le savons, un labyrinthe est un tracé sinueux, muni ou non d’embranchements, d’impasses et de fausses pistes, destiné à perdre ou à ralentir celui qui cherche à s’y déplacer. Ce motif, apparu dès la préhistoire, se retrouve dans de très nombreuses civilisations sous des formes diverses. Telle est la définition donnée par Wikipédia.

L’un des plus célèbres labyrinthes de l’histoire est le Labyrinthe de Crète, mentionné dans la mythologie grecque Cette construction, conçue par Dédale et commandée par le roi Minos, permettait de maintenir son fils Minotaure prisonnier. Thésée a réussi à rentrer dans le labyrinthe et a tué Minotaure.

Dans un sens symbolique, la notion de labyrinthe fait référence au mystère et à la complexité du monde ainsi qu’à la condition humaine. Le labyrinthe est ainsi un support privilégié pour enclencher des discussions artistiques et philosophiques. Le labyrinthe impose une perte de repères inévitable, désoriente et pousse aux questionnements : qui suis-je ? Où suis-je ? Où vais-je ? Autant de questions qui sont au centre des préoccupations artistiques et philosophiques. C’est pourquoi ce motif est sans doute approprié pour permettre cette rencontre.

  1. Si une rencontre est un territoire, le motif du labyrinthe est un territoire propice pour toutes expériences humaines, car il s’agit pour celui qui expérimente ce sujet de construire un lieu. Une rencontre obéit à une géographie territoriale et mentale. Chaque participant peut projeter sa propre représentation du labyrinthe.
  2. Si une rencontre est un hasard, le motif du labyrinthe est en jeu le hasard qui suscite des incertitudes à saisir. Une rencontre met en jeu des capacités de réaction, une sérendipité, y compris dans le cas de jeux de labyrinthe pour enfants.
  3. Si une rencontre est une expérience, le labyrinthe permet une expérience dans plusieurs domaines, aussi bien physique, mentale, artistique etc… Ce motif génère réinterprétations et métamorphoses et suppose une participation active.
  4. Si une rencontre est une interrogation sur la création, le labyrinthe obéit à ce critère. La dimension symbolique du labyrinthe appelle un regard spéculaire sur sa propre invention ou mise en jeu.
  5. Si une rencontre appelle une incarnation, le labyrinthe s’incarne dans chaque artiste, ou commentateur, confronté à l’expérience labyrinthique, à l’image même de la vie.
  6. Si une rencontre est une relation, le labyrinthe obéit à ce critère dans la mesure où il installe plusieurs relations avec l’artiste et l’œuvre, avec l’artiste et le spectateur et/ou le lecteur et/ou l’histoire même du labyrinthe. Le labyrinthe procède de façon rhizomique.
  7. Si une rencontre appelle une diplomatie, le labyrinthe obéit aussi à ce critère, car la diplomatie suppose des truchements, des entre-deux, des médiateurs. La diplomatie suppose :
  • une négociation permanente
  • une dynamique de la représentation
  • une logique de réciprocité
  • une exigence de reconnaissance

Autant de critères que le thème du labyrinthe active.

Ce que le thème du labyrinthe traité en atelier de pratique artistique permet de mettre en jeu, en raison même de sa définition, est bien l’incertitude comme facteur central de l’action humaine, à savoir de consacrer le concept de sérendipité.  Ce concept permet de penser autrement, en acceptant le hasard comme principe actif.

En modélisant le concept de sérendipité sur le thème du labyrinthe, qui lui aussi consacre l’incertitude, cela permet de créer les modalités de rencontre entre culture artistique et pratique scolaire fondées sur le vagabondage et d’expérimenter ainsi la sérendipité par l’exemple.

Les modalités de la rencontre ou la « Lecture créative de La Conférence des oiseaux »

Pour mieux analyser ce qu’il se passe lors d’une rencontre entre culture artistique et pratique scolaire, je présenterai un projet en cours de réalisation, un projet littéraire de lecture créative, avec une école de Jérusalem-Est. Pour mieux cerner ce que la sérendipité peut permettre, je vais décrire ce projet en cours de réalisation, pour être au plus près des tâtonnements que cette entreprise exige, la « Lecture créative de La Conférence des oiseaux »

Pendant des millénaires, le labyrinthe a fasciné l’humanité par ses mystères et ses symboles. Le labyrinthe se définit comme le lieu d’une initiation, d’un rite de passage à l’âge adulte, permettant au héros qui surmonte l’épreuve du labyrinthe de grandir en force et en sagesse. Le motif du labyrinthe raconte d’une façon ou d’une autre une quête initiatique, autrement dit une renaissance.

Ce projet est mené conjointement par des lycéens français et des élèves qui apprennent le français à Jérusalem-Est.

La Conférence des oiseaux du Persan Farid al-Din Attar (1142-1220) est un des plus beaux récits poétiques de tous les temps. Il raconte comment les oiseaux se mirent en quête du mythique Simorgh, afin de le prendre comme roi. Au terme d’une longue quête, ils découvrent que le Simorgh n’est autre qu’eux-mêmes : « Le soleil de ma majesté est un miroir. Celui qui se voit dans ce miroir, y voit son âme et son corps. » Le texte a été adapté pour le théâtre par Jean-Claude Carrière. C’est ce texte qui servira de support à l’atelier de culture artistique et pratique philosophique. Le texte de Jean-Claude Carrière est disponible en ligne, ce qui facilite le travail. La quête menée par le Simorgh relève du un parcours labyrinthique.

Cet atelier vise à mettre en place un travail de lecture vivante et à distinguer la pratique de la lecture d’une part et la transformation de cette oralité en une lecture créative d’autre part.

Conduite du travail, atelier de mise en lecture créative à voix haute

  • Émergence à distance, il s’agit de faire découvrir le texte et son contexte
  • Expérimentation à distance, il s’agit d’apprendre à lire à haute voix, de découvrir des outils de base de la lecture à haute voix (diction, timbre, tonalité, énergie, respiration…)
  • Fabrique en grand groupe, il s’agit de mettre en place d’un spectacle de la parole, de réfléchir sur la place du silence, sur la circulation de la parole entre les participants, de mettre en jeu des concepts de polyphonie, chœur, brouhaha, écho, récitant, le parlé-chanté et d’introduire de la musique pour proposer une lecture vivante.

Les paradoxes de la rencontre ou le risque de la sérendipité

Un tel projet fait apparaître trois problèmes : tout d’abord la contradiction entre l’incertitude au cœur de la sérendipité et la richesse des propositions de l’EAC ou l’Éducation artistique et culturelle.

L’EAC propose des occasions de rencontre de façon plurielle et très diversifiée, puis la difficulté de l’évaluation d’un projet fondé sur la sérendipité et enfin la question centrale de la pérennisation des projets artistiques et philosophiques.

La profusion des dispositifs de l’éducation artistique et culturelle

L’histoire de l’EAC témoigne d’une volonté permanente de provoquer des rencontres entre les disciplines, entre différents domaines, entre les personnes.

Document Éducation nationale :

L’éducation artistique et culturelle est indispensable à la démocratisation culturelle et à l’égalité des chances. Le parcours d’éducation artistique et culturelle accompli par chaque élève se construit de l’école primaire au lycée, dans la complémentarité des temps scolaire et périscolaire d’une part, des enseignements et des actions éducatives d’autre part. Il conjugue l’ensemble des connaissances et des compétences que l’élève a acquises, des pratiques qu’il a expérimentées et des rencontres qu’il a faites dans les domaines des arts et de la culture.

       L’EAC obéit à plusieurs principes fondateurs :

  1. Ouverture de l’école à la société civile, ouverture au monde.
  2. Complémentarité des compétences (élément central)
  3. Pédagogie de projet
  4. Institutionnalisation des dispositifs. Faire rentrer les dispositifs dans des textes réglementaires
  5. Présence de l’artiste dans ces dispositifs. C’est ce point qui est le plus délicat, car on observe une tendance à la spécialisation du professeur. Quel est l’enjeu central de la place de l’artiste ? Il y a là un conflit théorique. De quoi s’agit-il ? Éduquer à l’art ? Par l’art ?

L’histoire de l’EAC remonte au temps de la décentralisation et du théâtre populaire. Puis on trouve à l’école les premières tentatives dans l’institutionnalisation des 10 % dans les années 70. Dans les années 80, premier atelier de pratique artistique et bac A3. Puis les années 90 avec « l’éducation artistique à l’école ». Puis de 1999-2002, le plan pour l’art et la culture, ” une école unitaire pour tous », dont le partenariat est l’élément central, dit le plan Lang/Tasca (Education nationale/Culture) qui accorde à l’éducation artistique et culturelle (EAC) une véritable reconnaissance dans la politique culturelle et éducative. 2001 est donc l’année de la mise en œuvre des « classes à parcours artistique et culturel », dans le primaire, les collèges et les lycées professionnels.

Le Haut Conseil de l’EAC a présenté publiquement une charte élaborée par ses membres, en juillet 2016, pendant le Festival d’Avignon. Cette charte est un document de référence qui s’adresse à l’ensemble des acteurs souhaitant entreprendre un projet d’EAC, le définissant de façon compréhensible par tous. Elle comprend dix articles et donne un cadre référentiel, institutionnel et politique à l’EAC, sous la tutelle conjointe des ministères de la Culture et de l’Éducation nationale et de la Jeunesse.

Ce que cette histoire montre, c’est une préoccupation en constante évolution d’un besoin de faire se rencontrer des disciplines scolaires et artistiques et d’ouvrir le plus possible le champ partenarial, ce qui donne toute sa place à la rencontre entre culture artistique et pratique philosophique.

Mais cette histoire fait apparaître plusieurs difficultés pour les porteurs d’un projet culturel :

  1. la connaissance des dispositifs possibles
  2. le pilotage en partenariat
  3. le montage financier

Et de ce point de vue, le concept de sérendipité semble avoir peu de chances d’être opérant au regard de la sophistication ou de l’exigence de l’EAC.

C’est pourquoi, la sérendipité ne peut être qu’un pari sur le bonheur d’une rencontre avec des personnes ou un accident de parcours. On peut alors affirmer que la sérendipité valorise les qualités humaines de tout projet que sont l’écoute, l’accueil et l’ouverture d’esprit, indispensables pour que les élèves aiment ce qu’ils font et se sentent aimés dans ce qu’ils font.

La difficulté de parvenir à une évaluation fiable d’un projet reposant sur la sérendipité

La sérendipité peut se définir comme une cible mouvante, ce qui rend difficile le fait d’atteindre véritablement son projet tel qu’il a été imaginé initialement.  Pour les élèves ou les étudiants, accepter la sérendipité suppose une grande confiance, une relation aux autres qui autorise la prise de risque, inévitable dans la question d’aimer et être aimé au centre d’un dispositif pédagogique.un dispositif pédagogique.Elle est aussi révélatrice de cette difficulté à suivre un protocole, à obéir à des règles contraignantes. Elle désigne le fait de savoir accueillir des phénomènes étonnants, cachés ou inconnus, que la raison déductive est impuissante à connaître.

Pour évaluer un dispositif fondé sur la sérendipité, il faut au préalable avoir défini le pouvoir de la découverte et pour cela il est nécessaire de :

  1. accepter de ne pas savoir ce que l’on cherche
  2. accepter d’opter pour un raisonnement imaginatif
  3. accepter que toute découverte importante implique la sérendipité

      Pour cela, il est possible de proposer une autre manière d’évaluer, (en-dehors d’une évaluation financière) :

  1. une évaluation collective
  2. une évaluation plurielle, sur la démarche et le résultat
  3. une méta- évaluation, qui interroge l’évaluation sur ce qu’elle est, sur à quoi elle sert, et sur comment elle peut être formalisée. Cela signifie que le projet inclut sa propre réflexion sur son évaluation, comme partie intégrante du projet.

La difficulté de donner à un projet artistique, culturel et scolaire un caractère pérenne

Mener une rencontre entre une culture artistique et une pratique scolaire semble possible. Mais le problème de la pérennisation d’une telle rencontre reste posé. Comment inscrire une rencontre dans le temps ?

Certains facteurs favorisent le développement sur le long terme des rencontres entre culture artistique et pratique philosophique.

  1. Partager un diagnostic solide avec l’ensemble de l’équipe, et définir l’action prioritaire
  2. Susciter une adhésion forte dès le départ semble indispensable pour mener à bien une action sur le long terme
  3. Bénéficier d’une implication réelle et juste de l’équipe sur la durée du projet
  4. Travailler en partenariat avec les différentes écoles et/ou institutions
  5. Suivre et évaluer l’action : réunir les personnes impliquées, communiquer sur les bénéfices du dispositif. Une action ne pourra durer que si son évaluation et son suivi montrent qu’elle est utile et répond à la problématique de départ
  6. Tirer les leçons de ce qui a fonctionné

Mais, il est également possible de penser la pérennisation autrement :

  • Comme une expérience de la discontinuité : n’y a-t-il pas dans un projet de rencontre entre culture artistique et pratique philosophique une forme de discontinuité inhérente à toutes formes d’expériences et nécessaire à toute rencontre quelle qu’elle soit, à valoriser ?
  • Comme une expérience de l’intelligence : n’y a-t-il pas dans ce type de projet de rencontre entre culture artistique et pratique philosophique le pari de l’intelligence ? Selon le mot de Jacques Rancière dans Le Maître ignorant, « la puissance de l’intelligence [est] en toute manifestation humaine ». Le porteur de projet va stimuler la volonté des participants à faire confiance à l’intelligence.
  • Comme une expérience du commencement : n’est-il pas possible de penser une rencontre entre culture artistique et pratique philosophique comme une expérience originelle, en remontant au départ de toute expérience sensible, au contact premier avec un artiste ou une œuvre ou même une idée, comme au contact avec le commencement de toute rencontre ? Vlamidir Jankélévitch nous apprend qu’« Il faut commencer par le commencement. Et le commencement de tout est le courage. »

Or, la sérendipité pose la question de l’égalité des intelligences et de l’émancipation intellectuelle. Il s’agit bien de penser une rencontre entre culture artistique et pratique philosophique, mais d’une rencontre pour toutes et tous. C’est ce saut dans l’inconnu que chaque projet nous fait recommencer de manière discontinue. La pérennisation se trouve très certainement à ce point précis du recommencement.

Conclusion

Pour conclure, nous pouvons dire que l’EAC est bien un ensemble, certes labyrinthique, de voies de transmission, permettant de voir, de faire et d’interpréter, mais aussi d’aimer et d’être aimé. Cette définition repose sur trois piliers (repris implicitement dans la Charte de l’EAC) : la rencontre, la connaissance et la pratique, accessibles à toutes et tous, au cœur de la rencontre entre culture artistique et pratique scolaire.  « Celui qui voit ne sait pas voir » : telle est la présupposition qui traverse notre histoire, de la caverne platonicienne à la dénonciation de la société du spectacle. Celui qui cherche ne sait pas chercher. Ce que nous apprend une expérience sérendipienne, c’est que la trouvaille est inséparable de la recherche, que trouver c’est chercher.

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« Que tout homme, indépendamment de son sexe, de son statut social (libre ou esclave), de son appartenance au peuple élu ou non (Juif ou « grec »), ait reçu de son rachat par le sacrifice du Christ une dignité qu’il ne peut plus perdre, c’est ce que dit saint Paul (Galates, 3, 28). [...] »

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