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Aimer et être aimé à l'école , Abeer HANNA , Basima ABDELHALIM , Yacoub RAFIDI

Dans les écoles de Terre Sainte

Dans une trentaine d’écoles chrétiennes de Terre Sainte, la langue française est enseignée à près de 10 000 élèves. Le Réseau Barnabé met en lien ces élèves avec ceux de l’Enseignement catholique en France, afin de soutenir l’enseignement du français par un apport culturel et amical.

Yacoub RAFIDI
L’amour est l’une des pierres angulaires du succès dans la vie. Sans amour, il n’y a pas de famille heureuse, ni de vie consacrée heureuse. Et nous pouvons également dire que sans l’amour du travail, il n’y a pas de succès dans le travail et dans aucun aspect de la vie. Saint Augustin nous apprenait à « Aimer ce que nous faisons avant de faire ce que nous aimons. » Ainsi nous pouvons toujours réussir quand nous mettons notre cœur dans l’action que nous entreprenons.


Appartenir à une institution et s’y sentir à sa place


Dans les écoles du Patriarcat latin de Palestine, aimer et être aimé signifie appartenir à une institution et s’y sentir à sa place, signifie vivre dans la sincérité et la droiture. En d’autres termes, vivre les valeurs humaines et chrétiennes et créer un environnement paisible et sécurisé qui contribue à l’éducation des générations et à leur réussite. Comme le dit Sa Béatitude le Patriarche Pier Battista Pizzaballa à propos de l’intérêt du Patriarcat pour l’éducation: « Nous donnons le meilleur dans nos écoles parce que nous croyons en la capacité de l’éducation à apporter une transformation positive et réelle dans le cœur des jeunes générations et en la construction d’une société prospère et d’une nation forte. »


Créer un environnement paisible et sécurisé


Cela nous oblige à travailler sur la qualité de l’enseignant et la qualité de l’enseignement pour que nos enseignants soient qualifiés et en aimant leur mission puissent attirer les élèves et leur faire aimer leur école. Ainsi nos élèves seront motivés et viendront avec joie et fierté apprendre dans nos écoles.


Abeer HANNA
Dans les écoles du Patriarcat latin de Jérusalem, tous, élèves comme enseignants, vivent comme au sein d’une même famille, unis et guidés par notre mission bâtie sur les bases de notre identité chrétienne. Cette identité nous appelle à vivre les valeurs humaines issues de notre foi chrétienne, dont le plus importante est l’amour et l’ouverture à l’autre.

Chaque année, les directions d’école et les enseignants choisissent un thème pour les écoles, qui confirme notre mission et notre vision. Le thème cette année est « Mon école est une icône de ma fierté et de mon affiliation. » Les élèves réalisent des dessins qui l’expriment, afin que ce thème devienne partie intégrante d’eux-même et de leur vie. Chacun s’implique dans la direction de ces travaux pour souligner le rôle de nos écoles dans la solidification de l’amour et de l’appartenance, non pas en paroles mais dans la réalité.

Une fois leur diplôme du tawjihi (baccalauréat) obtenu, cette ambiance familiale chaleureuse et détendue manque à nos élèves.


Basima ABDELHALIM
Dieu merci, je me suis toujours sentie  aimée et bien accueillie dans mon école. Mes professeurs m’ont toujours reconnue et m’ont donné l’appréciation et le respect que n’importe quel élève demanderait. De plus, mes camarades de classe étaient incroyablement gentilles et aimantes, malgré les défis académiques de la class

L’amour que j’ai ressenti de la part de mes professeurs m’a poussé  à avoir des résultats scolaires élevés, mais plus important encore, l’amour que j’ai reçu de toute l’école en tant que communauté était dû à ma personnalité extravertie. Je suis tellement contente d’avoir grandi et appris à l’école Saint-Joseph !

Édito « Quelle liberté à l’école ? »

« Quelques semaines après avoir été nommé pour la première fois chef d’établissement, je rejoins les élèves de Terminale de mon lycée à la campagne, pour la conclusion de deux journées de récollection qu’ils viennent de vivre. J’entre dans la salle où ils sont rassemblés. Ils sont debout. Ils discutent, ils rient. [...] »

Entretien avec Rémi Brague

« Que tout homme, indépendamment de son sexe, de son statut social (libre ou esclave), de son appartenance au peuple élu ou non (Juif ou « grec »), ait reçu de son rachat par le sacrifice du Christ une dignité qu’il ne peut plus perdre, c’est ce que dit saint Paul (Galates, 3, 28). [...] »

Le bol de riz est-il obligatoire ?

« Déléguée de tutelle des sœurs du Saint Sacrement, j’apprends au détour d’une conversation dans un établissement du second degré que le bol de riz sera obligatoire pour tous ceux qui mangeraient ce jour-là à la cantine. Les autres seraient donc tenus de manger à l’extérieur. [...] »