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Recommandations

Présenter le judaïsme dans un établissement catholique

Principales ressources dans l’enseignement de l’Église pour aborder les Juifs et le judaïsme, corriger les a priori et conceptions erronées, asseoir les bases d’un dialogue spirituel et œcuménique fécond.

Textes de référence

Dix Points du message de la conférence de Seelisberg (1948)

Textes du Saint-Siège

Nostra Ætate, n° 4 (1965)
Orientations et suggestions pour l’application de Nostra Ætate (1975)
Notes pour une présentation correcte des Juifs et du judaïsme (1985)

Textes de l’Église de France

L’Attitude des chrétiens à l’égard du judaïsme (1973)
Déclaration de Repentance de Drancy (1997)

« […] L’Église du Christ, en effet, reconnaît que les prémices de sa foi et de son élection se trouvent, selon le mystère divin du salut, dans les patriarches, Moïse et les prophètes. Elle confesse que tous les fidèles du Christ, fils d’Abraham selon la foi, sont inclus dans la vocation de ce patriarche et que le salut de l’Église est mystérieusement préfiguré dans la sortie du peuple élu hors de la terre de servitude. C’est pourquoi l’Église ne peut oublier qu’elle a reçu la révélation de l’Ancien Testament par ce peuple avec lequel Dieu, dans sa miséricorde indicible, a daigné conclure l’antique Alliance, et qu’elle se nourrit de la racine de l’olivier franc sur lequel ont été greffés les rameaux de l’olivier sauvage que sont les Gentils. L’Église croit, en effet, que le Christ, notre paix, a réconcilié les Juifs et les Gentils par sa croix et en lui-même des deux a fait un seul. »

Nostra Ætate , n° 4

« […] L’Église réprouve donc, en tant que contraire à l’esprit du Christ, toute discrimination ou vexation opérée envers des hommes en raison de leur race, de leur couleur, de leur classe ou de leur religion. En conséquence le Concile, suivant les traces des saints apôtres Pierre et Paul adjure ardemment les fidèles du Christ « d’avoir au milieu des nations une belle conduite » (1 Pierre, 2. 12) si c’est possible, et de vivre en paix, pour autant qu’il dépend d’eux avec tous les hommes, de manière à être vraiment les fils du Père qui est dans les cieux. »

Nostra Ætate , n° 5

Textes d’approfondissement

« […] En jetant les bases de relations renouvelées entre le peuple juif et l’Église, Nostra Ætate a souligné le besoin de dépasser les préjugés du passé, les incompréhensions, l’indifférence et le langage du mépris et de l’hostilité. La Déclaration a été l’occasion d’une plus grande compréhension, respect et coopération réciproques, et, souvent, d’amitié entre catholiques et juifs. Cela les a également poussés à reconnaître leurs racines spirituelles communes et à prendre conscience de leur riche héritage de foi dans le Dieu unique, créateur du ciel et de la terre, qui a établi son Alliance avec le Peuple élu, a révélé ses Commandements et a enseigné l’espérance dans les promesses messianiques qui apportent confiance et réconfort dans les difficultés de la vie. […] »

Benoît XVI, Lettre pour les 40 ans de Nostra Ætate

Autres ressources

Sur la prétendue responsabilité collective des Juifs dans la mort de Jésus

La question est régulièrement soulevée — par exemple lors des offices de la semaine sainte — de ce que désigne l’expression « les Juifs » dans les évangiles et en particulier dans la Passion du Christ. En dehors des textes ci-dessus, on se réfèrera au Catéchisme de l’Église catholique :

Les Juifs ne sont pas collectivement responsables de la mort de Jésus

« En tenant compte de la complexité historique du procès de Jésus manifestée dans les récits évangéliques, et quel que puisse être le péché personnel des acteurs du procès (Judas, le Sanhédrin, Pilate) que seul Dieu connaît, on ne peut en attribuer la responsabilité à l’ensemble des Juifs de Jérusalem, malgré les cris d’une foule manipulée (cf. Mc 15, 11) et les reproches globaux contenus dans les appels à la conversion après la Pentecôte (cf. Ac 2, 23, 36 ; 3, 13–14 ; 4, 10 ; 5, 30 ; 7, 52 ; 10, 39 ; 13, 27–28 ; 1 Th 2, 14–15). Jésus lui-même en pardonnant sur la croix (cf. Lc 23, 34) et Pierre à sa suite ont fait droit à « l’ignorance » (Ac 3, 17) des Juifs de Jérusalem et même de leurs chefs. Encore moins peut-on, à partir du cri du peuple : « Que son sang soit sur nous et sur nos enfants » (Mt 27, 25) qui signifie une formule de ratification (cf. Ac 5, 28 ; 18, 6), étendre la responsabilité aux autres Juifs dans l’espace et dans le temps :

    Aussi bien l’Église a‑t-elle déclaré au Concile Vatican II : « Ce qui a été commis durant la passion ne peut être imputé ni indistinctement à tous les Juifs vivant alors, ni aux Juifs de notre temps. (…) Les Juifs ne doivent pas être présentés comme réprouvés par Dieu, ni maudits comme si cela découlait de la Sainte Écriture » (NA 4). »

Catéchisme de l’Église catholique, n° 597
Tous les pécheurs furent les auteurs de la passion du Christ

« L’Église, dans le Magistère de sa foi et dans le témoignage de ses saints, n’a jamais oublié que « les pécheurs eux-mêmes furent les auteurs et comme les instruments de toutes les peines qu’endura le divin Rédempteur » (Catéch. R. 1, 5, 11 ; cf. He 12, 3). Tenant compte du fait que nos péchés atteignent le Christ Lui-même (cf. Mt 25, 45 ; Ac 9, 4–5), l’Église n’hésite pas à imputer aux chrétiens la responsabilité la plus grave dans le supplice de Jésus, responsabilité dont ils ont trop souvent accablé uniquement les Juifs »

    « Nous devons regarder comme coupables de cette horrible faute, ceux qui continuent à retomber dans leurs péchés. Puisque ce sont nos crimes qui ont fait subir à Notre Seigneur Jésus-Christ le supplice de la croix, à coup sûr ceux qui se plongent dans les désordres et dans le mal » crucifient de nouveau dans leur cœur, autant qu’il est en eux, le Fils de Dieu par leurs péchés et le couvrent de confusion » (He 6, 6). Et il faut le reconnaître, notre crime à nous dans ce cas est plus grand que celui des Juifs. Car eux, au témoignage de l’apôtre, » s’ils avaient connu le Roi de gloire, ils ne l’auraient jamais crucifié » (1 Co 2, 8). Nous, au contraire, nous faisons profession de Le connaître. Et lorsque nous Le renions par nos actes, nous portons en quelque sorte sur Lui nos mains meurtrières (Catéch. R. 1, 5, 11). Et les démons, ce ne sont pas eux qui L’ont crucifié ; c’est toi qui avec eux L’as crucifié et Le crucifies encore, en te délectant dans les vices et les péchés (saint François d’Assise, admon. 5, 3). »

Catéchisme de l’Église catholique, n° 598

On peut approfondir la réflexion avec le livre la Promesse, du cardinal Lustiger (en particulier ch. 8 : La Passion du Christ dévoile le péché de tous).

Voir aussi : Pratique religieuse et discipline et assiduité scolaire

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