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Blagues de Castor, le rire pour apprendre

À l’école du Sacré-Cœur, dans le groupe scolaire La Madone, un projet original et solidaire a vu le jour pendant le Carême. Dans la classe des Castors, qui réunit des enfants de petite, moyenne et grande section, les élèves ont voulu donner du sens à cette préparation du temps pascal en menant une action solidaire. Avec leur enseignant, Thomas Perrot, et leur mascotte, la peluche Grignotte le Castor, ils ont d’abord envisagé de préparer des gâteaux pour les personnes en situation de précarité. Mais très vite, ils ont réalisé que ce geste, bien qu’attentionné, ne laisserait pas de trace durable. 

C’est ainsi qu’est née l’idée de créer un livre de blagues pour les personnes accueillies à la Maison Bakhita, proche voisine de l’établissement scolaire. Ce lieu coordonné par le diocèse de Paris propose des cours de français, une crèche, des cuisines partagées et surtout un accompagnement humain et spirituel aux personnes exilées. Plus d’une centaine de bénévoles y œuvrent chaque semaine, organisant notamment des ateliers de conversation afin de mieux maîtriser la langue française.

Le projet, baptisé « Blagues de Castor », a été entièrement pensé et réalisé par les élèves : invention des blagues, vote pour en sélectionner les meilleures, illustrations, commentaires. Elles sont même accessibles en audio, racontées par leurs petits auteurs… Très investis, les élèves ont pris leur rôle à cœur. Tom raconte : « J’ai adoré écrire les blagues ! » ; Timothé ajoute : « C’était dur de choisir les meilleures » tandis que Thelma confie : « J’ai surtout aimé faire les dessins. » Thomas Perrot souligne les bienfaits pédagogiques de ces séances qui étaient avant tout l’occasion de rire : développement de l’empathie, de la créativité, de l’expression orale et écrite ainsi qu’initiation à l’humour et à la structure, la rédaction d’un récit, d’une blague. 

Le livre, offert à la Maison Bakhita, est désormais utilisé lors des ateliers de français évoqués plus haut. Il suscite sourires, rires et échanges. Le moment le plus marquant a été la rencontre entre les enfants et les personnes accueillies : un échange simple et joyeux, où l’humour a permis de créer un lien au-delà des mots.

Pour Pauline Levrat, coordinatrice de la Maison Bakhita, « ce projet a mis du baume au cœur de son équipe et des personnes accueillies et a permis de tisser de vrais liens. » 

Une belle preuve que la solidarité et l’imagination des enfants peuvent faire grandir la fraternité.

Film : le Ciel d’Amine

Amine est un enfant atypique, rêveur et isolé. Il est différent. Inspiré du Petit Prince de Saint Exupéry, « le Ciel d’Amine » a été écrit et réalisé à partir des écrits les élèves de l'école Saint-Paul.