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Le Maître intérieur

Revue de pédagogie

Le titre de cette revue, tout en rendant hommage à saint Augustin et à Gaston Bachelard, témoigne d’une conviction forte : c’est à l’intérieur de chacun d’entre nous que se joue l’essentiel. Le Maître intérieur voudrait permettre aux acteurs des établissements catholiques de dire et d’approfondir ce qui les habite et qui les meut.

Le Maître intérieur ultime qu’il s’agit d’entendre, c’est l’Esprit que nous avons reçu. L’Évangile nous apprend qu’il ne se donne que dans la rencontre. Puisse cette revue être un espace, parmi d’autres, de rencontre pour ceux qui la bâtissent comme pour ceux qui la lisent. Lire la suite

Contribuez au prochain numéro à paraître en janvier 2025 : « la Personne à l’école »

 

Numéro de janvier 2024

Quelle liberté à l’école ?

Édito « Quelle liberté à l’école ? »

« Quelques semaines après avoir été nommé pour la première fois chef d’établissement, je rejoins les élèves de Terminale de mon lycée à la campagne, pour la conclusion de deux journées de récollection qu’ils viennent de vivre. J’entre dans la salle où ils sont rassemblés. Ils sont debout. Ils discutent, ils rient. […] »

Numéro de janvier 2023

Aimer et être aimé à l’école

Édito « Aimer et être aimé »

« S’il revient aux écoles catholiques de n’être pas seulement catholiques pendant les heures de catéchèse et de célébration, mais aussi le reste de la journée, pendant la récréation comme en cours de mathématiques, la question se pose de savoir en quoi consisterait cette catholicité […] »

Éduquer à la liberté

« Le médecin et éducateur polonais Janus Korczak devait donner une série de cours sur l’enfance à des professionnels. Pour sa première leçon, qui ne dura que quelques minutes, il se présenta dans l’amphithéâtre plein à craquer, accompagné d’un enfant fort impressionné par le monde. Korczak se contenta de placer le micro à proximité du cœur de l’enfant et toute la salle entendit les battements tachycardes du gamin. […] »

Édito « Aimer et être aimé à l’école »

« S’il revient aux écoles catholiques de n’être pas seulement catholiques pendant les heures de catéchèse et de célébration, mais aussi le reste de la journée, pendant la récréation comme en cours de mathématiques, la question se pose de savoir en quoi consisterait cette catholicité. En quoi une récréation ou un cours de mathématiques peuvent être porteurs d’un souffle, d’une lumière, d’un style chrétien ? […] »

De l’intelligence du cœur

« Qu’est-ce que l’intelligence du cœur à laquelle vous avez consacré l’essentiel de vos recherche ? L’objet de mon propos est de vous montrer que l’intelligence du cœur est le fondement de toute intelligence humaine et qu’à ce titre, l’éducation des personnes ne peut se faire qu’à partir du cœur. Pour comprendre cela, il nous faut partir d’une contemplation de l’enfance. J’ai écrit une thèse doctorale intitulée « l’enfant, maître de simplicité » et publiée en 2009. Elle est inspirée en grande partie d’un immense philosophe allemand du XXe siècle, Gustav Siewerth. […] »

Une acculturation en douceur

« D’origine indo musulmane de La Réunion, Chahina arrive à 15 ans à Paris, en pensionnat chez les sœurs de la société des Filles du Cœur de Marie. Je ne connaissais personne et mon horizon culturel de la France était très réduit. […] »

Les Ricochets

« Au terme école est associé le mot enfant. Souvent. Aimer et être aimé à l’école c’est surtout se poser la question du bien-être des élèves, enfants et adolescents. L’école, le collège, le lycée sont des années-trésors, une tranche de vie qui se grave au silex dans nos souvenirs. Une vie d’amitiés, de relations privilégiées avec des professeurs, d’amours débutantes. […] »

Le Pédagogue de Clément d’Alexandrie

« À Alexandrie, et plus généralement dans la civilisation hellénistique du IIe siècle, le pédagogue est un homme, souvent un esclave, chargé d’éduquer un enfant depuis ses 7 ans et jusqu’à ses 18 ans. Il se distingue clairement du didascale, délégué à l’instruction de l’enfant. Il appartient ainsi au pédagogue d’accompagner l’enfant à l’école, de veiller sur lui en chemin mais aussi de le surveiller, de lui apprendre de bonnes manières, de forger son caractère et de former sa moralité. […] »

Simul et Singulis, Omnes et Singulatim

« Fonder l’atelier théâtre sur une tension pastorale. La création de la Comédie Française en 1680 vise à résoudre les tensions qui opposent l’Hôtel de Bourgogne et le théâtre de Molière. La guerre que se font les deux institutions nuit au rayonnement du théâtre français au moment même où il doit faire face à la vive concurrence du théâtre italien, très présent à Paris. Mais réunir les deux camps en un seul lieu, la Comédie Française, ne résout rien. […] »

Une question de posture

« Si nous souhaitons être crédibles, nous devons incarner dans nos postures la relation en jeu quand nous disons que nos projets sont référés à l’Évangile. Ce qui transpire dans nos établissements, c’est un style de vie proposé aux personnes qui choisissent d’y venir faire un bout de chemin. […] »

Expliciter des valeurs au cœur de l’acte pédagogique

« Dans le cadre d’un voyage de formation au Québec, une cinquantaine de chefs d’établissements, d’enseignants, de personnes ressources d’un réseau d’établissements catholiques, le réseau AGI, « découvrent » en 2009 un formateur, Jim Howden, et une formation, « Apprendre à coopérer, coopérer pour apprendre », qui est davantage que la mise en place d’une pédagogie coopérative que nous connaissons par ailleurs. De retour en France, et après la mise en pratique, des sessions d’approfondissement avec Jim, des mutualisations entre collègues, des retours sur pratiques, une recherche action et un nouveau voyage d’étude au Canada, la richesse et la particularité de cette pédagogie apparaissent clairement : c’est « l’explicitation des valeurs. »[…] »

Créer du beau

« La pédagogie, c’est une aventure, et c’est aussi de l’expérience, vivre une expérience avec son professeur, une expérience qui va ouvrir les yeux des élèves sur un aspect de la matière jamais envisagé jusqu’alors. Décaper, dépoussiérer, frotter un peu, faire briller… Finalement, c’est un peu comme le ménage ! […] »

Conjuguer « aimer » à toutes les personnes

« L’expérience d’un groupe de praticiens : le laboratoire Gnôthi-Seauton. « Aimer » et « être aimé » sont des mots que l’on entend peu en pédagogie. Pourtant, il est difficile de ne pas se questionner sur la dimension affective dans la relation pédagogique, et donc des affects en jeu chez l’élève et l’enseignant. Par ailleurs, les Sciences Cognitives nous apportent des éclairages sur le rôle déterminant des émotions dans les apprentissages. […] »

Aimer et être aimé à Notre-Dame de l’Ouÿe

« Extrait de la conférence donnée par le Père Maurice Zundel à l’occasion d’une retraite à Gazir au Liban en 1959 : “Le Père Mac Nabb dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler, avait coutume chaque dimanche dans un parc de Londres, d’exposer les vérités de la foi les rendant ainsi accessibles à tout venant. Un dimanche un homme se mit à faire du chahut de manière à couvrir sa voix et empêcher le Père d’atteindre ses auditeurs. La situation est devenue difficile car elle se répétait chaque dimanche et le Père Mac Nabb, qui naturellement était ennemi de toute violence, ne voulait pas que l’on réduisit par la force son « obstructeur » au silence.” […] »

Témoigner de l’Amour de Dieu pour tous

« Que ce soit en tant que professeur de lettres, chef d’établissement ou directrice diocésaine du diocèse de Lille, l’accueil de chacun, riche de ce qu’il apporte en termes de convictions, de talents mais aussi de questions, de doutes, a toujours été une réelle préoccupation pour moi tant sur le plan professionnel que comme chrétienne habitée par cette phrase de Dieu à Isaïe 43 : « Tu as du prix à mes yeux et je t’aime. » Ces paroles guident mes relations avec les jeunes comme avec les adultes.[…] »

Dans les écoles de Terre Sainte

« Dans une trentaine d’écoles chrétiennes de Terre Sainte, la langue française est enseignée à près de 10 000 élèves. Le Réseau Barnabé met en lien ces élèves avec ceux de l’Enseignement catholique en France, afin de soutenir l’enseignement du français par un apport culturel et amical. […] »

Aimer et être aimé à l’école à la suite de Platon et de saint Augustin

« Le mot amour recouvre plusieurs sens. L’amour se vit différemment selon l’objet : eros est l’amour charnel, philia est l’amitié, agapé est la charité. Eros est un désir ardent d’être uni à une personne déterminée, philia se caractérise par une estime mutuelle. Agapé est l’amour gratuit pour l’autre en tant que personne. Comment l’affection peut-elle régner à l’école alors que l’apprentissage y est contraint ? Comment peut-on aimer quand aucun ne choisit ni rien ni personne ? Et pourtant, on pourrait penser que les élèves pourraient prendre du plaisir à la réflexion et l’apprentissage, que les professeurs transmettraient avec joie leur savoir, que l’école permettrait une construction des relations. […] »

Faire alliance : une charte pour les établissements du réseau inter-tutelles congréganistes Grand-Sud

« Il est des projets qui naissent soudainement et d’autres qui, lorsqu’ils apparaissent, sont en réalité l’éclosion au grand jour d’une croissance couvée en pleine terre et préparée de longue haleine. Voilà donc déjà longtemps que la Présentation de Marie a fait creuser le sillon de la relation à l’autre comme source de notre mission et de notre humanisation. Relation « graine d’amour » indispensable et réciproque, germe du caractère propre des établissements du réseau AGI […] »

L’ergonomie peut-elle être au service du monde scolaire ?

« Être aimé à l’École pour aimer l’École tel est le projet défendu par l’ergonomie.  « Le verbe aimer est difficile à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif et son futur est toujours conditionnel » (Jean Cocteau). Être aimé à l’École quand on est élève est, pour une grande part, conditionné voire déterminé par les représentations que les adultes ont des éléments qui définissent ses conditions de travail afin de lui permettre de s’épanouir dans la joie et l’efficacité. […] »

L’orientation, une occasion de reconnaissance mutuelle pour les parents et pour l’école

« Trois parents se sont interrogés sur le sens de leur engagement bénévole dans les établissements scolaires de leurs enfants. Bien au-delà d’une simple abnégation, leur investissement relève bien d’un témoignage d’amour profond envers des jeunes qu’il s’agit d’ouvrir au monde professionnel de demain en confiance. Être reconnu et apprécié au sein d’une communauté éducative où les parents ne se sentent pas toujours bien accueillis facilite la mutualisation des compétences des parents au bénéfice des jeunes de leurs lycées respectifs. […] »

La tradition et la modernité : penser et agir lorsque les temps changent

« Maurice d’Hulst, dont le nom d’origine néerlandaise signifie le houx (de nombreux villages portent ce nom aux Pays bas), est issu d’une famille aristocratique et cléricale d’ancien régime. Du côté de son père, il eut un grand oncle curé réfractaire à Toulouse puis évêque concordataire de Limoges. Son grand-père maternel, Scipion du Roure, était officier des gardes du corps de Charles X. […] »

L’éducation artistique et culturelle ou les conditions de la rencontre

« Aimer et être aimé à l’école, telle est la question de cette nouvelle revue de pédagogie de l’Enseignement catholique. Or, cette question ne relève pas a priori du champ pédagogique, car elle exclut d’emblée la méthodologie et l’évaluation attendues de la part de l’enseignant. Aimer et être aimé sont tous deux difficilement évaluables. Comment mesurer cet amour à l’école ou de l’école ? […] »

Aller à la rencontre de nos différences

« Dans le cadre d’un « parcours découverte » de l’IME (Institut médico-éducatif), les élèves de Terminale des Francs Bourgeois-Lasalle sont entrés en dialogue avec la directrice de l’institut, Nelly, et avec les adolescents qui travaillent à Notre Café, cour de Venise. Nous avons partagé un repas. Et nous avons dialogué autour du thème de la différence, des intelligences multiples, et réfléchi au regard porté sur le handicap dans nos sociétés souvent clivées entre ceux qui réussissent et les autres, établissant la norme à partir critères sélectifs fondés sur la seule intelligence calculante. […] »